Publié le 25/10/2012
Par Alain Babaud
La Rochelle
Qualicolor : le thermolaquage, support à la création
David Barbeau a quitté une carrière d’ingénieur et vendu sa maison pour créer son entreprise.
Mélanie Barbeau, formée à l’Essec et David, ingénieur, ont créé une PME qui doit, à terme, employer 10 salariés. (photo x. léoty/« SO »)
Qualicolor a démarré son activité le 17 septembre dernier, à La Rochelle. La PME de la zone des Rivauds-Nord, proche de la Pallice, propose des prestations de peinture industrielle en thermolaquage, aux entreprises comme aux particuliers. Elle dispose, pour cela, de 800 mètres carrés de locaux flambant neufs, dotés des dernières cabines de grenaillage, de poudrage et d’un vaste four.
Ingénieur de métier, diplômé de l’Institut national des sciences appliquées de Lyon, David Barbeau avait remarqué, en cherchant à reprendre une entreprise du secteur, qu’à moins d’une heure et demie de la préfecture charentaise-maritime, l’offre manquait dans ce secteur d’activité pourtant en plein essor, ailleurs. Après quinze années dans l’industrie dans le développement de produits techniques pour Renault, Airbus (travaux sur le câblage électrique de l’A380), Astrium (spatial) et DCNS (armement naval), le Rochelais de souche avait envie de revenir au pays avec la casquette de l’entrepreneur. Il a franchi le pas, en famille. Sans expertise en matière de thermolaquage, ni fortune personnelle ou familiale.
1 million d’euros investis
Pour convaincre un banquier – le Crédit agricole, en l’occurrence – de les aider à investir 1 million d’euros dans l’aventure, David et Mélanie Barbeau ont dû vendre leur maison, à Brest, où ils vivaient jusque-là. « Comme quoi, créer une entreprise à partir de rien, c’est encore possible », relève Mélanie, 37 ans, issue de l’Essec (école supérieure des sciences économiques), qui a pris un congé sans solde d’un an pour épauler son mari dans la phase de démarrage du projet.
L’idée trottait dans la tête de David (38 ans) depuis quelques années. Dès 2004, il avait suivi une formation généraliste à la gestion des entreprises. Il ne lui manquait que l’occasion de changer de voie, durablement.
Le thermolaquage s’inscrit, semble-t-il, dans cette perspective. La peinture, en poudre, est sans solvants (contrairement aux peintures liquides) et donc en phase avec l’air du temps. Les cabines sont, par ailleurs, équipées pour récupérer et recycler la grenaille inox et la poudre.
Le thermolaquage peut s’appliquer sur tout ce qui est métallique, des salons de jardins des particuliers aux grosses pièces industrielles. Et David Barbeau assure que la peinture thermoformée résiste, en outre, mieux que d’autres à l’air marin. Et sur le littoral, ça compte.
http://www.sudouest.fr/2012/10/25/qualicolor-le-thermolaquage-support-a-la-creation-859815-1391.php